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Grève dans l’éducation nationale : 20,26 % d’enseignants grévistes, selon le ministère

Le ministère de l’éducation a enregistré 20,26 % de grévistes parmi les enseignants, jeudi 1er février – dans le détail, le ministère recense 20 % d’enseignants grévistes dans le primaire, et 29 % au collège, 8 % en lycée général et technologique et 12 % en lycée professionnel. Les syndicats annoncent, eux, 40 % de grévistes parmi les enseignants des écoles primaires et 47 % en collège et lycée.
Les enseignants et l’ensemble des personnels de l’éducation sont appelés à la grève et à manifester partout en France, à l’appel des principaux syndicats (FSU, CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education, SGEN-CFDT). Les mots d’ordre sont nombreux : rémunération, conditions de travail, défense de l’école publique…
Dans un communiqué commun diffusé le 30 janvier, la FSU, la CGT, SUD, l’UNSA et le SGEN-CFDT ont mis en avant leur « attachement au projet scolaire de l’école publique, laïque, gratuite et obligatoire ». « Nous dénonçons les politiques qui organisent une forme de séparatisme social et contribuent à miner la cohésion sociale et notre démocratie », font-ils savoir.
Cet appel à la grève a été lancé en décembre, avant l’arrivée d’Amélie Oudéa-Castéra au ministère de l’éducation pour succéder à Gabriel Attal, nommé à Matignon. Promue à la tête d’un « super-ministère », – éducation, jeunesse, sports et Jeux olympiques – Mme Oudéa-Castéra a cristallisé le mécontentement du monde enseignant.
Les déclarations polémiques de la ministre dès sa prise de fonctions, qui a justifié l’inscription de ses enfants à l’établissement privé Stanislas par « des paquets d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public – affirmations démenties plus tard par l’ex-enseignante de son fils en maternelle –, n’ont toujours pas été oubliées, malgré ses excuses.
A Paris, une manifestation doit partir à 14 heures du Luxembourg en direction du ministère de l’éducation nationale. D’autres sont annoncées dans de nombreuses villes partout en France. A Marseille, au moins 1 600 enseignants et lycéens, selon la police, manifestent, depuis ce matin, « très en colère » notamment contre les déclarations de leur ministre.
Cette mobilisation sera « un avertissement lancé au gouvernement », qui « reste sourd » aux alertes « sur le quotidien, la souffrance au travail ainsi que sur le manque de reconnaissance, notamment salariale », a souligné la FSU-SNUipp, principal syndicat du premier degré, pour qui « la situation s’est aggravée avec la nomination d’une ministre à temps partiel qui s’est discréditée ».
Le Monde avec AFP
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